Sanctum Bellum
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 Temperance E. Burton - Funny & Happy Admin U.C

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AuteurMessage
Temperance E. Burton
Temperance E. Burton

Messages : 37
Date d'inscription : 09/07/2010
Prénom : Hortie
Avatar : Drew Barrymore
Multicompte : //


Identity Card
Age : 31 ans
Emploi: Ministre des communications
Relations:

Temperance E. Burton - Funny & Happy Admin U.C _
Le Sujet Temperance E. Burton - Funny & Happy Admin U.C fut posté Sam 17 Juil - 21:54


Temperance
Elisabeth - Burton
ft. Drew Barrymore

© Brain-Leech on Bazzart
Small Identity Card

Nom : Burton
Prénom(s) : Temperance Elisabeth
Date de Naissance : 4 Août 1979
Age : 31 ans
Lieu de Naissance : Liverpool
Emploi : Ministre des communications
Groupe : Gouvernement Londonien




More
About Me

Caractère

ObstinéeManipulatriceNationalisteConvainquanteEntreprenante
mettre ici les 5 principaux traits de caractère

10 lignes pour détailler : caractère, goûts, etc...

Hobbies

Écrire ici en quelques lignes les passions et activités de votre personnage (qui peut ne pas en avoir aussi, mais c'est à préciser !)

Physique

15 lignes mini sur le physique, style vestimentaire etc...

Le petit truc

Ecrire ici un ou plusieurs détails rendant votre perso unique (autant physiquement, que moralement, etc...)



This
is my Life

40 lignes mini sur la vie de votre personnage

Integration's Day

Expliquez ici comment vous vous êtes retrouvé dans votre groupe (uniquement pour les vampires, membres du gouvernement, de l'Angel Corporation, ou des Cavaliers de l'Ombre) Votre morsure, transformation ? Ou bien l'intégration et le recrutement au sein de votre organisme. Quand aux douze, expliquez la découverte de vos facilités (agilité, endurance...), votre passé. Expliquer les sentiments de votre personnage, se sent-il impliqué ou au contraire. l'Accepte-t-il ?


When I read the new papers, I think...

Exprimer ici le sentiment de votre personnage par rapport aux crimes qui ont lieu à Londres






Derrière
les pixels

Prénom : Lucy
Pseudo(s) : Temperance E. Burton [Hortie ^^]
Age : 17 ans
Loisirs & goûts: Lecture, écriture, photographie Photographe , ordinateur Accro à l\'ordi

Ton perso, inventé, ou PV ? Hum ... Pv, mais inventé en même temps :p

Dis-moi tu es vraiment nouveau par ici, ou tu as déjà un autre compte ? Non, je suis vraiment "nouvelle" !

Mmmh... Dis moi, le forum, tu l'as connu comment ? Par une certaine Carrie ... Je suis sa reine après tout !

Et quelle sera ta présence sur le forum ? Touuuuuut les jours ! Je suis déjà accro ! Coeur Attendez-vous à m'avoir sur le dos pendant encore trèèèèès longtemps !

Le concept et le design, t'en penses quoi ??!! Tomate C'est tout simplement parfait ! Franchement, il on vraiment penser à tout les Admins, non ??? Amour

Un truc un peu moins drôle... Le code du règlement ?
Spoiler:
Un petit commentaire, pour finir en beauté ta présentation ?Hugs



Dernière édition par Temperance E. Burton le Dim 3 Oct - 3:36, édité 4 fois
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Temperance E. Burton
Temperance E. Burton

Messages : 37
Date d'inscription : 09/07/2010
Prénom : Hortie
Avatar : Drew Barrymore
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Age : 31 ans
Emploi: Ministre des communications
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Temperance E. Burton - Funny & Happy Admin U.C _
Le Sujet Re: Temperance E. Burton - Funny & Happy Admin U.C fut posté Mar 20 Juil - 16:39

+1 Pour l'histoire !
[ Elle arrrive ... Lentement mais sûrement ! ]
Pleurer de rire

Prologue, Chapitre 1, Chapitre 2 et Chapitre 3 posté !
Surveillé bien, il reste un chapitre avant l'épilogue ...
^^

Juste par précaution, ne poster pas à la suite de ce message.
C'est juste au cas ou j'en aurait besoin de plus !
Même si ça m'étonnerait ...
Coeur


Prologue

Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur.
Épître aux Hébreux 12:14

Depuis toujours, la religion occupe une place importante dans la vie de la majorité des gens. Elle a influencé les plus grands dirigeant, elle a provoqué des guerres, elle a fait des millions de morts. Elle ne cesse de fasciner les gens. La plupart du temps, les croyants voient une protection a travers leur religion. Ils idolâtrent des héros que rien ne peut tuer. La lame se casse contre leur peau, le poison s'évapore dès qu'il touche leur bouche. Rien ne les atteint. Et c'est précisément pour cette raison que tout les mondes les admire. Ils peuvent nous protéger, non ? Ils tentent sans cesse de les « amadouer » en espérant avoir la protection, la vie éternelle, une force surhumaine ou quoi que ce soit d'autre que cette croyance pourrait leur apporter. Voilà pourquoi la majorité des gens croient. Mais il y a une exception. Le christianisme.

Vous ne vous êtes jamais demandé ce qui poussait les croyants à admirer des martyr ? Des gens qui ont souffert, qui n'ont pas pus échapper à la mort. Que Dieu n'a pas sauver. Jésus est mort sur la croix dans d'atroces souffrances. Il saigna comme tout les humains. Il eut mal comme tout les humains. Il cria comme tout les humains. Et il mourut comme tout les humains. Pourquoi aimer autant un homme qui fut aussi ordinaire que lui ? C'est parce que les gens se reconnaisse en lui. Il surmonta les épreuves toujours accompagné, toujours dans le but d'aider les autres. Il ne représente pas une figure d'autorité, mais plutôt l'égalité. Voilà pourquoi les gens croient autant en lui.



Chapitre I

Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour.
Première épître de Jean 4:8

C'était la première fois que je la remarquais. Je connaissais vaguement sa mère, mais pas elle. Elle passait tellement inaperçue. Dans sa petite robe blanche elle regardait attentivement à l'avant tentant de ne pas sauter un seul mot. Mot qui lui ferait perdre le fil. Parce qu'elle n'avait que quatre ans. Quatre et elle venait déjà à tous les dimanches en compagnie de sa mère. Quatre ans, c'est jeune pour comprendre. C'est jeune pour vraiment tout saisir. Et c'est jeune pour aimer. Quand je la regardais, j'avais plus l'impression qu'elle venait par obligation que parce qu'elle le voulait. Mais n'est-ce pas ainsi dans beaucoup de foyers ? Du moins, cette messe avait quelque chose de différent. C'était Noël. Je pense qu'aujourd'hui, les gens ont oublié toute l'essence de cette fête. Ce qui la rend vivante et vraie. Ça m'attriste quand je vois que de moins en moins de gens viennent à la paroisse chaque année. Mais ceux qui vienne ont un cœur pur, j'en suis assuré. Mais je m'écarte du sujet. À travers les lumières et les décorations à l'avant, je récitais la messe. Les prières, la célébrations. Tout était exactement comme à chaque année. Comme à chaque année nous chantions. Je voyais dans la salle tant de gens que je connaissais. Ils étaient tous venus, comme à chaque année. Noël est de loin ma journée préférer dans l'année. Tant d'amour réunie en une seule église. Par de simple parole, de simple chant.

« La plus belle nuit du monde, c'est cette nuit de Noël »
« Où les bergers étonnés levèrent les yeux vers le ciel »
« Une étoiles semblait dire : Suivez-moi je vous conduis »
« Il est né cette nuit »

« Sur la paille d'une étable, ils se font agenouillée »
« Les pauvres comme les princes au pied de l'enfant nouveau-né »
« Et ce chant, comme une source, a traversé le pays »
« Il est né cette nuit »

« La plus belle nuit du monde, c'est cette nuit de Noël »
« Dans le cœur de tout les hommes, un peu d'amour descend du ciel »
« Tant de chose les séparent, cette étoile les unit »
« C'est la plus belle nuit »

Je la voyais tentant de suivre les paroles et de chanter avec nous. C'est ce genre de vision qui me fait sourire le plus. Une fois les chants terminés, comme toujours, chaque paroissiens et paroissiennes allaient se souhaiter joyeux Noël et bon réveillon. Je serra affectueusement mes amis les plus proches. Je dois dire qu'ils sont très nombreux. Il y a tant de bon cœur dans cette église ! Puis ce fut madame Burton qui, bien vite, s'approcha de moi. Elle tenait sa petite par la main. La jeune fille me regardait de ses yeux brun, presque noir. Son petit nez pointé vers moi, je me sentais tout d'un coup géant face à une si petite et fragile personne. Pourtant ce n'était pas le caractère qui manquait. On sentait déjà un brin d'orgueil et d'arrogance dans son attitude et son regard. Tout le contraire de sa mère d'ailleurs. Lise est une dame tellement calme et posée. Stricte sur les traditions et les règles, mais douce et aimable. Elle est incapable de toute méchanceté. Et bien qu'elle éduque sa fille avec vigueur, jamais elle n'a su être brusque avec elle. La petite tient probablement son attitude de son père. Je ne pourrais faire un portrait exacte de lui puisque que je ne l'ai vue qu'une ou deux fois. Par contre, au niveau du visage, c'est le portrait craché de sa mère. Même petite taille, même visage légèrement joufflu, même cheveux. Même yeux à travers lesquelles on peut lire toute une gamme d'émotions. Une bien mignonne jeune fille. Bref, Lise s'adressa avec moi avec tout le respect qu'elle utilisait toujours.

    « Joyeux Noël monseigneur Kaighton. J'espère que vous aurez l'occasion de voir votre famille cette année. Et merci d'être présent parmi nous, c'est un réel plaisir croyez-moi ! Ça vous dérangerait de surveiller Temperance quelques minutes ? Juste le temps que j'aille souhaiter un joyeux Noël à quelques connaissances. Et puis elle brûlait d'envie de vous parler ! Merci beaucoup, vous ne savez pas quel service vous me rendez ! »


Elle savait d'avance que je ne dirais pas non. Elle mis donc la main de la petite dans la mienne avant de se diriger vers Mme McGarden. Temperance me fixait continuellement des yeux. Elle semblait s'interroger, se poser des questions. Les esprits les plus scientifiques sont souvent ceux des enfants. Des questions incroyable auxquelles nous même n'aurions jamais penser. Ou nous n'aurions jamais oser y penser. Et ils est les posent, ils les disent. Ils n'ont aucunes barrières encore. Pas de réputation à garder, pas de conscience à maintenir calme. Tout le monde aimerais garder cette belle ignorance du temps de son enfance. Parce qu'on peut dire tout se qu'on veut sans gêne ! La petite Temperance me fit un petit signe du doigt pour me dire d'approcher. Je me mis difficilement à sa hauteur. Je ne suis plus le jeune que j'étais et être à genoux ne m'est plus aussi confortable qu'avant. Doucement, elle approcha sa bouche de mon oreille et mis sa main proche de sa bouche, comme pour le dire un secret.

    « J'ai amené un gâteau pour son anniversaire. Mais il n'est même pas venu ! Qui va souffler les bougies ? »


Je sourit. Je la pris par la main et je l'emmena à l'avant pour lui expliquer. Je l'avait dit plus tôt, trop jeune pour vraiment comprendre. Je lui expliqua le plus simplement possible que Jésus et Dieu n'étais plus vivant. Qu'ils étaient avec nous si on voulait bien le sentir, si on voulait bien y croire. Qu'ils nous guidaient et nous aidaient. Je lui ait dit que Dieu était au fond du cœur de chacun, qu'il se trouve en chacun de nous. Elle semblait un peu sceptique, mais je sentais qu'elle comprenait malgré tout. Elle me tendit son petit gâteau que je mis à l'avant. Puis ce fut elle qui souffla les bougies. Je lui dit que le seul vœu de Dieu était probablement que ce soit elle qui en fasse un. Au moment ou elle pris son inspiration, tout les regards étaient posés sur elle. Tous regardaient cette toute petite fille souffler avec tant de conviction sur le carré de pâtisserie. Sa mère était tellement ému, elle avait les larmes aux yeux. Je pense que je ne l'ai jamais vue aussi fière. Puis Temperance se tourna vers moi et me fit un grand sourire avant de courir dans les bras de sa mère. Je pense que ce fut la plus belle messe de Noël que j'ai jamais donné.


Monseigneur Kaighton
Décembre 1983


Chapitre II

Quiconque s'élèvera sera abaissé, et quiconque s'abaissera sera élevé.
Évangile selon Matthieu 23:12

Tout les vendredi. Je commençais à bien la connaître. En fait, je la connaissais mieux que quiconque je pense. Sa mère était d'ailleurs ravie que je passe aussi souvent. Je pense que c'était une aide que je lui apportais en quelque sorte. Étant elle même une chrétienne dévoué, elle tentait de transmettre ses valeurs à sa fille. Mais ça restait une tache difficile pour la pauvre dame. Elle devait également s'occuper de la maison. Maison qui est d'ailleurs admirablement bien tenue. Uniformément bleu avec des fenêtre blanche. Et cet énorme drapeau de l'Angleterre qui flotte sur la galerie. Je pense que ça vient plus de son mari que d'elle même. Lise n'est pas une grande nationaliste. Mais comme toute bonne chrétienne, elle récite la prière avant chaque repas, un crucifix est accroché dans les principales pièces de la maison et un prie Dieu repose dans le salon. De plus, la maison est toujours propre, le gazon toujours coupé et fidèle à ses habitudes, elle fait pousser des tulipes à l'avant de la maison comme à chaque été. Je me rappelle qu'il y a environ une semaine, Temperance en avait arraché une poignée pour l'offrir à sa mère. Bien entendue la jeune fille s'était faites gronder. Dans les mesure ou Lise est capable de le faire. Mais elle avait tout de même mise le bouquet dans un vase qu'elle avait poser sur la table. Parce que l'action ne s'était pas voulue méchante. Bien au contraire.

À force de la voir à l'œuvre, j'ai bien vite réaliser que Temperance est une jeune fille brillante. Allumé, elle se pose des questions pour tout. Elle n'a que onze ans et elle voudrait déjà changer le monde. La religion est un sujet dont elle adore parler, bien qu'il soit parfois tabou entre nous. Elle me demande comment Dieu à fait pour créer le monde en sept jours. Elle me demande comment Jésus à put ressuscité et pourquoi il à attendu aussi longtemps avant de le faire. « Pourquoi mourir si il savait qu'il allait revivre? Il était bizarre dans sa tête Jésus... ». Je m'étonne à chaque fois qu'elle me sort des choses comme ça. On dirait que dans sa tête, elle ne résonne pas comme tout le monde. Et pourtant à chaque fois elle sait me convaincre que ses questions sont pertinente. Mais tout le monde n'est pas de mon avis. À la l'école, elle n'est pas très populaire auprès des enseignants. Elle réplique toujours. J'ai essayer de parler à Temperance pour lui dire de se tenir un peu plus tranquille. Sa pauvre mère est en train de faire une crise. Elle à déjà reçu plusieurs appelle et à l'impression d'avoir complètement raté l'éducation de sa fille. Et son mari qui n'est jamais là. J'ai beaucoup d'admiration pour elle. Je ne comprends d'ailleurs pas comment j'ai fait pour ne pas la remarquer pendants des années. Une femme aussi forte.

Mais j'ai tout de même eu l'occasion de le rencontré son mari. Un homme bien. Courageux, vaillant et fière de son pays et de sa famille. Pour lui non plus ça ne doit pas être facile d'être aussi loin de sa famille. À la guerre comme à la guerre. Les fusils, les coups de feu et la vue du sang ne doivent pas lui manquer. Il est donc évident que dès qu'il à une occasion de venir, il ne la rate pas. La petite à d'ailleurs une admiration sans limite pour son père. Quand elle le regarde dans son uniforme, ses yeux brillent. Ils peuvent passer des heures ensemble. Elle s'assoit sur ses genoux pendant que lui sort ses médailles, ses photos, ses souvenirs. Et ils parlent. Quand ont dit que toutes les jeunes filles sont amoureuse de leur père, Temperance est l'exemple parfait. Je pense que la distance les rapproche. Et puis Louis aime incroyablement sa femme. Je n'ai jamais vu autant de complicité et de confiance au sein d'un couple. Même si il ne se colle pas, leur regard suffise. Plus je passe de temps avec cette famille, plus je les apprécie. Ils m'attendrissent. Tous lier par un petit je ne sais quoi. Je pense que c'est à travers de gens comme eux que je ressent le plus la présence et l'existence de Dieu. Il dégage et transmette toute leur joie quand il sont réunit. Ça leur sort presque pas les pores de la peau. Et honnêtement, ça fait un bien fou. Je pense que dans peu de temps je ne me contenterai plus d'y aller que les vendredis. Bien que je les voient aussi tout les dimanches, c'est une famille que je ne veut absolument pas perdre de vue.

Monseigneur Kaighton
Juillet 1990



Chapitre III

Vous me chercherez, et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre coeur.
Jérémie 29:13

Il n'y avait plus l'éclat dans ses yeux. Du moins pas celui que je lui connaissais. Et je dois avouer que ça me faisais un peu mal de l'admettre. Je m'étais attaché à eux, à elle, plus qu'à personne. Même si je n'aurais pas dû. Et j'aurais préféré que ça n'arrive pas. Parce que j'ai quitté la paroisse. J'ai laissé la place à un plus jeune. Et comment plus jeune ! Un petit de 26 ans. Mais dévoué et aimant. Les gens l'aiment déjà. Par contre je me demande si il tiendra le coup. Ce n'est pas un rôle facile. Enfin. Je persiste à aller voir les Burton. Je pense qu'il ont besoin de moi en ce moment. Temperance à changer de caractère depuis l'accident. Lise à de plus en plus de difficulté à le supporter. La pauvre femme n'était pas habitué à ça. Et sa fille multiplie les colères et les sautes d'humeur. Remarquez, je la comprends. Elle se sent tellement seule en ce moment. Et elle en veut à la terre entière. C'est vrai que le monde est remplie d'injustice. Survivre à la guerre pour mourir dans sa patrie.

    « Vous êtes bien Madame Burton ? Je suis sincèrement désolé de vous annoncer que votre mari vient tout juste d'être emmené à l'hôpital. Un conducteur ivre l'a frappé à la station service. »


J'étais là quand elles l'ont appris. J'avais envie de m'enfoncer dans le plancher, de disparaître. Je n'avais pas à être là. J'ai sentie toute la tristesse monté dans leurs yeux. C'est cette même peine qui m'a envahis, moi, en les regardant. Je ne sentais plus ni mes bras, ni mes jambes, j'avais envie de m'effondrer. Ma tête tournait et je les regardais. Impuissant. Au mauvais endroit au mauvais moment. Lise ne disait rien. Que pouvait-elle dire de toute façon ? Elle pleurait en silence sur le fauteuil de son mari. Son ancien fauteuil. Et il y avait Temperance. Elle pleurait, elle criait, elle souffrait. Elle venait de perdre son égal, son modèle, son idole. Celui qu'elle admirait depuis si longtemps. Celui pour lequel elle s'était inquiété pendant de longue semaine. Celui dont elle avait toujours parlé avec une fierté hors borne. La fierté d'être sa fille. Et j'assistais à la scène. Je les regardais tomber. Et je ne disais rien. J'aurais voulu trouver les mots. Peu importe lesquelles. Mais ma gorge était sèche, ma bouche pâteuse. Louis a survécu 20 ans partout à travers le monde. 20 ans à risquer sa vie, à prier chaque soir pour revoir sa femme et sa fille. À accumuler les victoires comme les échecs. 20 ans à protéger son pays. Il avait enfin la paix. Il pouvait enfin dormir tout les soirs dans les bras de la femme qu'il aimait. C'était finit. Il pouvait enfin serrer sa fille dans ses bras et s'asseoir avec elle pour parler de tout et de rien. Pour rêver. Il voulait tellement qu'elles soient heureuse. Les deux femmes de sa vie. Et il avait l'occasion d'en profiter. La guerre, c'était fini pour lui. Mais Dieu avait choisi autre chose pour lui. Il est mort dans le pays qu'il avait toujours passionnément aimé. Son seul autre amour. Il est mort dans ses bras.

Ça fait trois mois et j'ai l'impression que c'était hier. J'ai assisté à toute sorte d'évènement au cour de ma carrière. J'ai vu des naissances, des enterrements, des mariages. Tant de moments que l'humain considère comme marquant. Il pense le graver dans sa tête pour longtemps. Et pourtant après un mois, un ans, 10 ans. Il en oubli les détails. Il oubli ce qui fit de cette soiré un événement unique. Il se rappelle des grandes lignes, mais pas du plus important. Il ne se rappelle pas du câlin que lui avait fait telle ou telle personne pour le réconforter. Il ne se rappelle pas de la petite blague raconté par son ami qui l'avait fait tant rire. Le cerveau humain est ainsi et on n'y peut rien. Mais moi, moi, je me rappelle tout de cette soirée. Et c'est ce qui me dérange et m'angoisse le plus.

Il n'y avait plus l'éclat dans ses yeux. Quand elle est venue me voir ce matin, je la sentais éteinte. Mais la fureur en elle semblait s'être éteinte en même temps. Je ne pensais pas qu'elle venait me voir pour ça. Juste d'en parler ça me met dans un état bizarre. Comme si je venais de perdre quelque chose. Et c'est un peu vrai. J'ai comme deux trous au fond de la poitrine et ça me fait mal quand je respire. J'ai peur de faire une crise cardiaque. Et j'ai peur de mourir seul. Parce qu'elle est partie. Sinon elle serait venue me voir, je le sais. J'en ai eu la certitude ce matin. Je me répète, désolé. Toute cette histoire me chamboule. Je devais vous raconter la mort de Louis pour que vous compreniez. Temperance est venue me voir au confessionnel ce matin. Je n'ai pas eu le temps de placer un mot.

    « Je crois que j'ai perdu ma foi Monseigneur. Et ça me fait peur. C'est tout ce qu'il me restait. Je l'ai cherché longtemps. Pendant trois mois. Je ne voulais pas le croire. Mais maintenant je dois me rendre à l'évidence. Dieu n'existe pas. Ce n'est qu'un hypocrite. Il fait souffrir les gens pour avoir plus d'emprise sur eux dans les bons moments. J'ai décidé de partir pour Londres étudier les communications. Je part ce soir. C'est ce que mon père voulait. Et puis je préfère accomplir ses volonté à lui plutôt que celle de ce menteur. Dieu n'est qu'un salop Monseigneur. J'avais besoin de vous le dire. »


Que voulez-vous répondre à cela ? J'aurais peut-être du faire mon travail, lui dire qu'elle se trompait. Mais je savais qu'elle ne changerait pas d'avis. Et je savais qu'elle avait raison. Alors encore une fois je n'ai rien dit. Je n'ai pas trouvé les mots. Je ne me suis même pas donné l'effort de les chercher. Je ne m'occupe plus de cette église et si j'y suis allé ce matin, c'était seulement pour elle. Parce qu'elle me l'a demandé. Mais maintenant, j'ai perdu mes deux plus grands amis. Temperance et Dieu.

Monseigneur Kaighton
Mai 1996

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